L’aéronautique, industrie largement mise à mal durant la pandémie de COVID-19, se prépare de nouveau à affronter d’importants défis. Parmi eux, l’ultra-compétitivité du secteur et la décarbonation de celui-ci. Tiraillé entre ses concurrents américains et chinois, le secteur européen doit redoubler d’efforts pour répondre aux attentes des consommateurs et aux directives des gouvernements en termes d’écologie. En vue de contribuer à une concurrence équitable entre les différents acteurs du secteur, le ministre chargé des Transports, Clément Beaune, à réitérer sa volonté d’agir en faveur de restrictions communes à l’ensemble des fabricants aéronautiques. C’est notamment dans cette optique que le gouvernement a décidé d’allouer un plan de financement d’une valeur de 435 millions d’euros à l’industrie aéronautique française.
COVID-19 : un secteur qui a pris du plomb dans l’aile
L’aéronautique est très certainement l’un des secteurs ayant été le plus impacté par la crise du COVID-19. La pandémie a entrainé dans son sillage une baisse significative de la demande de voyages conduisant à l’annulation des vols et la réduction de la fréquence de ces derniers. Par effet boule de neige, s’en est suivi des pertes financières conséquentes conduisant à des licenciements massifs et des mises à pied. En outre, durant la crise sanitaire, d’importants changements structurels ont été relevés, tels qu’une augmentation des alliances et des partenariats entre compagnies aériennes ainsi qu’une concurrence accrue entre les aéroports. Depuis 2021, le secteur semble cependant reprendre du poil de la bête grâce à l’évolution de la pandémie et des restrictions liées. Ainsi, la reprise progressive du trafic aérien a permis l’augmentation des capacités de vol et la réactivation des avions cloués au sol. Deux conséquences positives : le redémarrage du tourisme et une reprise de la production manufacturière pour les fabricants d’avions.
En 2019, ce sont près de 1,034 milliards de passagers qui ont été transportés au travers de l’UE. Un trafic qui a brusquement diminué de 73 % en 2020 suite à l’arrivée du COVID-19. En termes de volume de voyageurs, c’est Paris-Charles-de-Gaulle qui prend la première place du podium avec 76,2 millions de passagers, suivi de l’aéroport d’Amsterdam avec 71,7 millions de passagers et de Francfort avec 70,6 millions de passagers. Cependant, au niveau européen, le marché de l’aéronautique jouit d’une solide base économique et technologique grâce à des usagers aisés, des structures aéroportuaires de haut niveau, des constructeurs d’avions et de motorisations de premier ordre à l’échelle internationale, mais également un réseau de sous-traitants dense et réactif. Dans la globalité, le secteur aéronautique représente 2,1 % du PIB européen, ce qui représente près de 300 milliards d’euros et plus de 5 millions d’emplois. Malgré tout, le secteur de l’aéronautique est un environnement qui évolue rapidement, et les acteurs de l’industrie se doivent d’être à la page pour se maintenir à niveau.
Adequancy et le management de transition : un billet simple vers l’avenir
Face au rythme effréné avec lequel le secteur évolue, la qualité des profils travaillant dans ces entreprises est un élément-clé de la réussite de ces dernières. C’est pourquoi, certaines n’hésitent pas à se tourner vers le management de transition afin d’implémenter les meilleures solutions existantes en vue de maintenir leur compétitivité. Adequancy, plateforme digitale, référence du domaine, propose un accompagnement humain et personnalisé afin d’offrir un service efficace et sur-mesure en donnant accès à des profils experts en la matière.
Une recette qui fonctionne puisque la plateforme a enregistré une croissance + 80 % en 2022. Véritable catalyseur d’innovation et de performance, Adequancy a mis à disposition son savoir-faire au travers d’un service sur mesure afin d’intervenir au sein d’un groupe du secteur aéronautique. La plateforme a ainsi facilité le placement d’un chargé de mission auprès de la direction du contrôle export et des affaires douanières.
Le secteur en vol vers la décarbonation ?
L’industrie aéronautique n’échappe pas, lui non plus, au virage écologique initié dans nos sociétés. Sur le plan national, le gouvernement a décidé de donner un coup de pouce au secteur afin de s’engager véritablement et durablement dans la transition écologique. Pour relever ce défi, mais également répondre aux attentes des voyageurs en matière de mobilité durable, le gouvernement a décidé d’accorder une enveloppe de 435 millions d’euros à la filière dans le cadre du plan France 2030, et ce, dès 2023. L’annonce de cette aide au financement gouvernemental a été faite par le ministre chargé des Transports, lors du Conseil pour la recherche aéronautique civile ministériel ayant eu lieu fin 2022 à Toulouse sur le site d’Airbus. L’objectif principal de ces 435 millions d’euros : livrer le premier avion bas-carbone en France en 2030, fixé par le président de la République. D’ici à 2050, c’est l’avion zéro carbone qui est en ligne de mire.
“La décarbonation de l’aviation n’est pas une option, c’est une obligation. Pour accompagner le secteur dans cette transition indispensable à son avenir, le Gouvernement engage des moyens importants et travaillera avec les acteurs industriels afin qu’ils puissent répondre collectivement aux engagements ambitieux qui ont été fixés”. Clément Beaune
Univers ultra-compétitif, les industriels français vont devoir redoubler d’efforts pour répondre aux critères de durabilité fixés par le gouvernement, mais également pour faire face à la compétition des États-Unis et de la Chine dans les années à venir. Les premiers bénéficiant d’un soutien public très important pouvant engendrer des distorsions de concurrence.